PRESENTATION GENERALE

ETYMOLOGIE

Le nom même d'Aigurande indique le caractère principal de son histoire, qui est d'être une ville frontière: il appartient en effet à une famille de vocables, très nombreux en France et certainement antérieurs à l'époque romaine, qui désignent tous des localités frontières. Au sud Eygurande est situé aux confins du Limousin et de l'Auvergne. Au nord, la forme devient Ingrande ou Ingrandes et est notamment portée par des localités situées aux confins du Berry et du Poitou, de la Touraine et du Poitou, de la Touraine et de l'Anjou.
A Aigurande, ce sont les tribus gauloises des lémovices et des Bituriges, puis les Civitates galloromaines du même nom, puis les succédant les diocèses de Limoges et de Bourges, ainsi que les provinces de Marche et Berry, enfin, les départements de la Creuse et de l'Indre, qui se sont successivement rencontrés.
Le caractère de frontière est même plus tranché à Aigurande que chez ses homonymes, parce que Marche et Berry appartiennent à des régions très différentes de France.
Administrativement, la Marche relève de la région Limousin (capitale Limoges), alors que le Berry est rattaché à la Région Centre "le Coeur de France" (capitale Orléans).
Géologiquement, la Marche appartient au Massif Central, alors que le Berry, à l'exception d'une bordure méridionale, au Bassin Parisien.
Enfin, linguistiquement, les parlers de la Marche se rattachent dans leur ensemble au Midi (langue d'Oc), tandis que ceux du Berry se rattachent au Nord (langue d'Oil).

HISTOIRE

Cité en 1087 comme bien de l'abbaye de Marmoutier.
Détaché du Berry et réuni à la Marche au 17ème.
Anciennes chapelles de Sainte-Catherine et de Saint-Jean (cimetière).
Seigneurie des Déols (1012), des Chauvigny (1199), des La Roche-sur-Yon (1475).

« – Il y avait environ trois ans que François demeurait au pays d’Aigurande…
J’ai été par deux fois dans ces endroits-là, et c’est un beau et bon pays. Le monde de campagne y est plus riche, mieux logé, mieux habillé ; on y fait plus de commerce, et quoique la terre y soit plus maigre, elle rapporte davantage. Le terrain y est pourtant plus cabossé. Les rocs y percent et les rivières y ravinent fort. Mais c’est joli et plaisant tout de même. Les arbres y sont beaux à merveille, et les deux Creuses roulent là dedans à grands ramages, claires comme eau de roche. »
George Sand - François le Champi, Chapitre XII, (1847)


Aigurande, l’antique Equoranda(1) , est sur une frontière. Elle bénéficie d’une situation exceptionnelle:
juchée sur une colline granitique de quatre cent trente neuf mètres d'altitude, elle surplombe la contrée ; le plateau de roches métamorphiques, qui porte son nom, marque la limite entre le Bassin parisien et le Massif Central, entre la langue d'Oïl et la langue d'Oc, entre les vieilles provinces du Berry et de la Marche, qui eurent des histoires, des coutumes, des justices et des impôts différents. Les Aigurandais se considèrent aujourd’hui comme berrichons. Pourtant, la limite administrative (aujourd'hui entre les départements de l'Indre et de la Creuse, entre les régions Centre et Limousin), qui suivait initialement la crête et partageait en trois l’agglomération(2) , a été repoussée pour unifier la commune, d’abord par la révolution, puis en 1847.
Lorsque l'on réussit à dominer la verdure, le regard s'étend à plusieurs dizaines de kilomètres : au nord, il embrasse, jusqu’au delà de La Châtre, un bocage qui descend vers la Champagne berrichonne et le Bassin parisien;
c’est la partie du Boischaut sud à laquelle Georges Sand donna le nom de "Vallée Noire", probablement un soir lorsque le crépuscule assombrit les couleurs bleu pastel du paysage ; elle trouvait que c’était le plus beau paysage du monde. Côté méridional, au-delà des vallées des deux Creuses, la petite puis la grande, les trois cornes de Saint Vaury et les autres collines de la Marche annoncent le Massif Central. De tous côtés, une multitude de ruisseaux, peuplés de truites et d'écrevisses, a creusé des vallons verdoyants, damassés de petits champs clos par des "bouchures"(3) épaisses où l’on grappille, à la fin de l’été, mûres, noisettes puis châtaignes. Les prairies sont parsemées de chênes ou de pommiers ; là où la terre est moins fertile, les brandes sont parfois garnies de taillis de châtaigniers. Les fermes y sont dispersées, isolées, au détour d'un chemin creux, dans un écrin d'arbres avec la tache sombre d’un ou deux sapins ou, plus souvent, groupées en hameaux. Aigurande, cité dynamique, a toujours régné sur la terre de cultures et surtout d'élevage qui l'entoure. Autrefois bourg de marchands et de tanneurs, il devint ensuite un centre commercial prospère, où les foires bimensuelles, rendez-vous de la contrée, attiraient de fort loin maquignons et marchands ambulants. C’est une cité de belle allure, construite autour d'un chapelet de places ombragées aptes à accueillir bêtes et étals les jours de foires ; le champ de foire occupe le sommet de la colline ; il a comporté jusqu'en 1950 une mare pour faire boire les bêtes, entourée de barres pour les attacher, un quai pour charger les voitures et une bascule publique pour les peser ; la place de la promenade peut accueillir, à l'ombre des tilleuls, les marchands forains ; au bout de la grand rue, le "bas de ville", plus ancien, est sous la protection de l’église, sorte de forteresse de granit sombre dont le clocher chapeauté d'un dôme avec lanterne surmonte le porche; on y trouve aussi la place du marché et la grand place, aujourd’hui la plus modeste. Chaque quartier a son puits profond et couvert d'une tourelle de granit, où chacun pouvait venir s'approvisionner en eau. Au sud, la place de la gare, créée pour l'ouverture, le 1r juillet 1906, de la ligne de chemin de fer de La Châtre à Guéret, a vu passer les trains(4) jusqu’en 1987. La population(5) d'Aigurande resta voisine de deux mille quatre cents habitants pendant toute la première moitié du XXème siècle, mais ses boutiques bien achalandées, ses nombreux cafés et ses maisons bourgeoises donnent au visiteur l'impression d'une ville de plus grande importance.


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Aigurande dans son écrin de verdure

(1) Equoranda : mot gaulois, parfois écrit sous différentes orthographes voisines, et qui semble désigner les intersections des limites de peuples et des grandes voies terrestres ou fluviales.
(2) Sous l’ancien régime, Aigurande était divisée en trois : Aigurande en Berry, Aigurande en Marche et Aigurandette, faubourg également marchois; les habitants surent d’ailleurs tirer parti de cette frontière pour payer moins d’impôts, en faisant rattacher la totalité du bourg à la recette de la Marche, à Guéret, d’abord en 1587 pour la taille, puis un siècle plus tard également pour la gabelle car la Marche était exemptée de cet impopulaire impôt sur le sel.
(3) Bouchure : c’est ainsi que l’on désigne les haies dans le Boischaut et dans une grande partie du Berry.
(4) Il s’agissait d’un train à vapeur qui faisait le service des voyageurs et des marchandises; lorsque les autobus plus commodes réussirent à lui enlever les voyageurs, le train ne fit plus qu’un seul aller retour quotidien et se contenta de déposer à Aigurande des engrais et quelques colis, et d'y prendre son chargement de produits locaux: bêtes ou viande, bois, pavés de granit en provenance de la carrière de La Graule, etc. A la fin de sa vie, le train, limité au trajet de La Châtre à Aigurande, était tracté par une locomotive diesel. Il cessa toute activité le 1r juin 1987.
(5) La population d’Aigurande s’est mise à baisser dans la seconde partie du XX ème siècle, avec l’exode rural amplifié, à la fin du siècle, par le déclin puis la fermeture de plusieurs activités : Abattoirs Régionaux du Centre, Carrières de granit de La Graule, atelier de confection de vêtements. Au recensement de 1999, la population n’était plus que de 1715 habitants.


Merci à Jean ALLORENT pour ce texte

PRESENTATION

La Ville d'Aigurande est à 26 km au SO de La Châtre (Chef lieu d'arrondissement), au Nord de la Bouzanne.
Située dans le bocage du massif ancien à l'extrême limite de la région Centre, Aigurande fait traditionnellement figure de bourg de passage, entre le bassin de la Creuse et celui de l'Indre, et longtemps à la frontière de la Marche et du Berry.
La population communale a atteint 2 000 hab. en 1841 et s'est élevée jusqu'à près de 2 600 en 1911, puis a régulièrement baissé, perdant 260 hab. de 1990 à 1999, mais seulement une dizaine de 1999 à 2006.
Le village est composé de deux noyaux qui n'ont été réunis qu'en 1847, et s'aère de nombreuses places et placettes. Nous trouvons encore aujourd'hui une multitude de puits qui ont été conservés çà et là, rappellant qu'Aigurande est située sur une nappe phréatique peut profonde, mais également au départ des sources de la Bouzanne et de la Vauvre.
Aigurande possède tous les équipements d'un centre local, dont un collège public, un cinéma, une médiathèque et accueille deux zones d'activités, la grande Imprimerie Rault (160 sal.), un Intermarché (35 sal.), les Transports Deschatrettes (40 sal.) et des petites entreprises.
Mais les abattoirs et la confection, qui firent quasiment la renommée d'Aigurande, naguère, notamment avec Veyrier qui travaillait pour l'armée et employait près de 400 personnes, ont disparu. Aujourd'hui les bâtiments de cet établissement viennent d'être repris par une grande société de produits du sol (parquets, sols plastiques, moquettes...) et ceux des abattoirs sont utilisés comme dépôt par diverses entreprises.
Vu la demande de plus en plus croissante, la Municipalité a procédé à la construction de logements dans plusieurs lotissements (La Grande Crouzette, Les Merlots, La Mothe aux Vents). C'est également une ville ou l'on trouve tous les commerces, les services de santé avec une maison médicale regroupant les médecins, une maison de retraite.
Une structure Multi-Accueil, créée par la Ville d'Aigurande et confiée à la Communauté de Communes, permet l'accueil des enfants de 0 à 6 ans ainsi que le Relai Assistantes Maternelles.
Aigurande vient de se doter, via la Communauté de communes de la Marche Berrichonne d'une maison des services à la population, avec un point relais services publics, un cyber espace et le regroupement de quelques services administratifs. C'est également à la maison des services que l'on trouve l'Office du Tourisme.
Dotée également de nombreuses associations, que ce soit sportives, culturelles ou autres, la commune d'Aigurande comporte des équipements (gymnase, dojo, stades, courts de tennis, etc), une Maison de l'Expression et des Loisirs pour que chaque association puisse travailler convenablement.

VESTIGES & ARCHITECTURE
  • Dolmen des Pontets
  • Vestiges du château féodal
  • Château 19ème de Planet
  • Moulin de Planet
  • Eglise Notre-Dame 11ème/14ème (IMH):
    • Choeur avec chevet plat 14ème
    • Clocher-porche 16ème avec dôme 18ème
    • Nef sans transept, voûtée d'ogives au 15ème
    • Vestiges de fortifications, bretèche sur le chevet 15ème
    • Maître-autel en bois sculpté et doré de style Régence
  • Chapelle Notre-Dame de La Bouzanne 18ème près de la source de la Bouzanne: Statue de la Vierge
  • Monument et sanctuaire de la Bouzanne à la source de la Bouzanne
  • Cadran solaire
  • Lavoir
  • Voie Romaine
AUJOURD'HUI
Région: Centre Val de Loire
Département: Indre
Arrondissement: La Châtre
Canton: Neuvy Saint Sépulcre
Code Insee: 36001
Code postal: 36140
Intercommunalité: Communauté de communes de la Marche berrichonne
Latitude: 46° 26' 05? Nord
Longitude: 1° 49' 47? Est
Altitude: 284 m (mini) – 442 m (maxi)
Superficie: 27,77 km²
Population: 1 420 hab (2019)
FOIRES

- 12 et 26 janvier,
- 09 et 23 février,
- 08 et 22 mars,
- 12 et 26 avril,
- 10 et 20 (Lundi de Pentecôte) 24 mai,
- 14 et 28 juin,
- 12 et 26 juillet,
- 09 et 23 août,
- 13 et 27 septembre,
- 11 et 25 octobre,
- 08 et 22 novembre,
- 13 et 27 décembre,

MARCHES

primeurs et produits régionaux
Tous les vendredis matin

FETES
  • Pentecôte
    • Samedi: Fête foraine
    • Dimanche: Fête foraine, Défilés de chars fleuris, (après midi et soirée)
    • Lundi: Foire et Fête foraine
    • Mardi: Pèlerinage à la chapelle Notre-Dame
  • Premier week-end d'août - Fête du Vieil Aigurande
    • Samedi: Brocante (toute la journée)
  • Avant dernier dimanche d'août - Festival de l'Ecrevisse
    • Samedi: Fête foraine, Feu d'artifice à l'étang, Bal
    • Dimanche: Fête foraine, Couronnement de la Rosière, Spectacle, Diner dansant